Le Sonar : Tu es dans la région depuis quelques années, qu’est-ce qui t’as attiré à t’établir avec ta famille considérant le défi géographique lié à la création musicale en région ?
Guillaume Monette : Contrairement à ce qu’on peut penser, pour moi, cela ne m’a jamais même effleuré l’esprit qu’il pourrait y avoir un défi de venir s’installer à Rivière-du-Loup pour mon projet musical. Même que ç’a toujours été dans mes aspirations de venir jeter l’ancre en région, dans un beau milieu en plein essor. Lorsque ç’a cliqué pour ma famille et moi de déménager ici, c’est en 2019, lorsque Van Carton est venu faire un spectacle à La Bouffée d’air avec Choses Sauvages que vous aviez organisé. Ç’a été le coup de cœur. Le choix a été plutôt facile d’y vivre.
LS : Comment Van Carton est-il passé d’une idée à un véritable projet et quelle direction ce projet prendra-t-il dans l’avenir ?
GM : J’étais dans un groupe; « 3 gars su'l sofa ». On a fait beaucoup de spectacles, nous avons voyagé au Canada et en Europe. Je me trouve encore chanceux d’avoir pu vivre ces beaux moments. J’avais envie de faire un projet solo où toutes les décisions sur la musique me revenaient. C’était la beauté de Van Carton, mais aussi sa difficulté, parce que je ne pouvais plus m’appuyer sur personne pour créer. Maintenant, je m’entoure d’une belle équipe, qui m’aide à naviguer le tout, même si je reste la tête dirigeante de ce projet ! […]
L’avenir de Van Carton n’est pas vraiment précis. J’assume le côté non professionnel de ce projet. J’ai longtemps cherché à recréer le succès de « 3 gars su’l sofa » et de faire plusieurs spectacles. Finalement, j’ai choisi de voir ça comme un loisir et me concentrer sur les aspects qui lui donne du plaisir dans ce projet : faire la création vidéo, jouer avec un band, créer de la musique qu’il aime, composer et laisser tomber le côté trop professionnel comme la promotion ou d’utiliser ce projet comme métier principal. Je veux m’amuser avec Van Carton.
LS : Tu as commencé à montrer des parcelles de nouveaux numéros dans certains spectacles durant l’été. Est-ce qu’un nouvel album est en train de se former? Si oui, on devrait s’attendre à quoi ?
GM : Oui, je travaille sur de nouveaux morceaux. Je prends mon temps, comme « un vieux bonhomme qui fait de l’aquarelle ». Je laisse les chansons murir. Je m’occupe de ma famille qui est très importante pour moi et mon métier de monteur vidéo aussi me tient très occupé.
LS : Quelle est ta manière de créer de nouveaux morceaux ?
GM : Je suis conscient de ne pas avoir beaucoup de temps libre, j’intègre donc la création comme une pratique dans ma vie. Un jour sur deux, je me lève très tôt pour pouvoir écrire et composer des textes et je les accumule. Un soir sur deux ou trois, je m’amuse avec la musique dans mon studio, j’expérimente. En accumulant les textes et la musique, après un certain temps, je fais le tri, un peu comme mon métier de monteur vidéo. Je réécoute la musique, je relis mes textes et je fais des sculptures musicales de ce qui me plait !
LS : Merci pour ton temps, Guillaume, continue d’inspirer l’originalité !
Pour voir ce que Guillaume fait de son temps, vous pouvez jeter un coup d'oeil sur sa page instagram!
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