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Oeuvre en cours : En primeur, un entretien avec Bientôt Philippe

On ne vous l’a pas dit tantôt, mais il y a aussi eu dans nos studios quelqu’un d’autre : Philippe Boucher. D’ailleurs, ce jeune artiste, sous le projet déjà bien ancré « Collation » avec Allen Malenfant et Pierre-Olivier Thériault, nous a permis d’avoir un petit moment avec lui pour discuter de son nouveau projet personnel : Bientôt Philippe.


Crédit Photo : Maxime Varenne


Le Sonar : Premièrement, Bientôt Philippe, pourquoi s’appeler comme ça ?


Philippe Boucher: Quand j’écris une pièce, je remarque que mon inspiration provient souvent d’une question que je me pose, sans ne m’être jamais rendu compte que j’avais ce besoin de l’exprimer auparavant. Chaque fois que j’écris, j’avance un peu plus dans ma réflexion. Les questions ou les sujets m’amènent, je l’espère, à devenir le Philippe que je souhaite être un jour. Bientôt Philippe est une réponse à moi-même. C’est dire « Bientôt Philippe, tu auras ta réponse ». Les jours se suivent et d’autres questions apparaissent. Mon processus créatif est plutôt inconscient.


Le Sonar : Comment est-ce que ton projet est venu au monde ?


PB : Durant la dernière période des Fêtes, mon frère Mathieu et moi avons logé dans un chalet familial durant quelques jours. Notre but : créer pour nos projets musicaux respectifs ou dans l’optique d’une possible collaboration. N’ayant pas les moyens nécessaires pour une grande session d’enregistrement, nous avons pris le temps d’explorer, sans objectifs finaux. Durant une de ces journées, j’ai montré à Mathieu la chanson « Un monstre » que j’avais déjà composée et nous l’avons améliorée ensemble. C’est à ce moment que j’ai cliqué et que je me suis dit que je voulais continuer ce travail pour mon propre projet musical. Quelques autres chansons ont même été écrites durant cette période.


Le Sonar : D’où provient l’inspiration de tes nouveaux morceaux ?


PB : Drôlement, la plupart du temps, ça se passe dans ma douche. Parfois, je fredonne des airs ou je vais chanter quelques paroles. Aussitôt que j’ai l’impression d’avoir une bonne idée, je prends mon cellulaire, qui n’est jamais bien loin, et je l’enregistre. Comme ça, si je n’ai pas le temps tout de suite, je ne vais pas perdre mon inspiration. Je suis inspiré par certains artistes, même si j’essaie d’y trouver ma voix. Du côté anglophone, je suis inspiré par les Beatles, surtout George Harrison et Paul McCartney, ou bien Beck. J’aime beaucoup le son « Lo-fi » (ndlr: low-fidelity) des années 90. Mon inspiration francophone est plutôt axée sur l’écriture. C’est donc plutôt Étienne Dufresne, Comment Debord, Kourage, etc. qui me poussent à rechercher vraiment ce que je veux dire et comment je devrais l’exprimer.


Le Sonar : Avec tes implications dans plusieurs groupes (Loïc Lafrance, Collation, Kourage, Mathieu Stellaire), où trouves-tu l’énergie et le temps de commencer un autre projet ? Est-ce que c’est parce que tu veux parler de sujets qui ne sont pas autrement abordés ou parce que tu ne vis que pour la musique ?


PB : Je vois Bientôt Philippe comme un « side project ». De plus, je vois mon projet comme un complément à ce qui est offert par les autres groupes dans lesquels je joue. Dans Collation, j’écris sur des sujets qui m’importent. Étant donné que nous sommes trois membres dans ce groupe, je suis moins à l’aise d’explorer certains sujets, je veux que notre musique nous représente tous. Bientôt Philippe me donne l’opportunité d’explorer ce dont j’ai envie. L’expérience avec les autres groupes où je suis musicien me permet d’avoir une discussion ouverte sur ces nouveaux morceaux et d’avoir leur « feedback ». Cela amène une certaine collaboration constructive.


Le Sonar : Lors de notre A.G.A., le 2 juin dernier, tu as fait ta première performance sur scène et tu nous as fait découvrir trois chansons. Comment te sens-tu depuis que ton projet est lancé ?


PB : J’étais vraiment stressé par ma première performance pour ce projet. Dans Collation, je suis bassiste en plus d’être chanteur. À ce moment-là, lors de l’A.G.A., c’était comme guitariste et chanteur. Ce n’est pas ma zone de confort, je ne suis pas le meilleur guitariste, je me sentais très vulnérable. Je suis content de la réception et des commentaires que j’ai reçus suite à ma prestation.


Le Sonar : Est-ce que tu as fixé une date pour la sortie de cet album/EP? On est impatient de pouvoir l’écouter à volonté !


PB : Je suis encore en processus de création. Je vise qu’à l’automne, avant que la neige reste au sol, j’aie la sortie d’un « single ».


Le Sonar : Merci encore, Phil, pour ton temps ! On espère être présents lors d’un de tes prochains spectacles.

 

On vous laisse regarder une session « live » de Bientôt Philippe qui joue « La fin de l’été ».





Les sessions smooths de la véranda s’inscrivent dans la musique intime, dépouillée, fragile et imparfaite dans un lieu minuscule et magnifique. Pour le fun de faire de la musique, de collaborer et de partager. Juste ça ! Pour en voir plus; consultez la page Facebook officielle de Les sessions smooths de la véranda; fièrement orchestrées par notre ami Benoit Ouellet.







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