Petit récapitulatif d’une discussion avec Benoit Ouellet, qui s'apprête à lancer son premier album professionnel très bientôt, sous le pseudonyme Kourage. Sans jokes, on fait un bref point sur la ligne de plus en plus mince entre l’univers créatif de Benoît Ouellet et celui de Kourage.
Tu te prépares à la sortie de ton album, nommé Posthume, qui sera disponible le 26 avril prochain. Comment tu te sens à quelques semaines de cette publication ?
Benoit : Je ressens beaucoup d'excitation en fait. Nous sommes prêts depuis longtemps, donc j'ai vraiment hâte de le partager avec le monde. Donc vraiment, je dirais que je suis excité et fébrile !
Tu as sorti un premier extrait en janvier : Quand est-ce que tu reviens, une chanson qui virevolte entre le folk, la douceur, mais aussi une énergie rock pure. Est-ce que l’album aura cette liberté de se promener dans les ambiances et les émotions ?
Oui, vraiment. C'est pourquoi l’album s'appelle Posthume : l'idée était que ce soit le dernier album de Kourage et donc tout est permis. Kourage n'a rien à perdre, c'est son dernier. Et donc oui, c'est un album qui est contrasté, avec des chansons plus rock et énergiques, mais aussi beaucoup de douceur. Quand est-ce que tu reviens était le choix parfait pour présenter ces deux aspects de l'album. Ce contraste est essentiellement ce que nous cherchions à mettre en avant.
Tu as déjà fait des spectacles, et tu en feras certainement d'autres, surtout avec la sortie de l'album. Est-ce qu'il y aura une énergie dominante lors de ces spectacles ?
J'aime beaucoup les surprises dans ma vie, donc je pense qu'il y aura un peu des deux. Il pourrait y avoir un segment très rock, puis soudainement, nous pourrions le casser complètement avec une chanson très sentimentale et douce, très folk. C'est un peu ce que j'aimerais réaliser avec le spectacle.
Tu t’es beaucoup entouré pour la réalisation de cet album. Il y a par exemple Antoine Létourneau à la réalisation, tu travailles avec Bonbonbon pour le lancement de l'album, et de nombreux musiciens et musiciennes ont également participé à sa création. Est-ce intimidant ?
Oui, je me sens vraiment soutenu et en fait je ne le ferais pas autrement. C'est intimidant parce que lorsque vous travaillez avec des professionnels, il faut surmonter ce sentiment d'imposteur. Je suis autodidacte en musique, je n'ai jamais suivi de cours. Je ne suis pas musicien non plus. Je pense que je peux donner une orientation artistique, mais pour tout ce qui est technique, ce n'est pas moi. Donc oui, c'est un grand ajustement, mais en même temps, c'est très enrichissant. Cela me permet aussi d'apprendre beaucoup dans ce processus. En fait, cet album est un exercice d'ouverture, d'apprentissage et d'humilité.
Kourage a été découvert il y a un certain temps lors des premiers cabarets Kerouac organisés à Rivière-du-Loup, ces micro-ouverts multidisciplinaires où n'importe qui pouvait présenter un numéro. Comment vont se sentir les fans de la première heure de Kourage en écoutant cet album ? Seront-ils dépaysés ?
Je pense que oui. C'est aussi pourquoi l'album s'appelle Posthume, car la frontière entre le personnage et la personne réelle est de plus en plus floue. Il y aura toujours un peu d'humour, car c'est aussi moi, Benoît Ouellet, mais je peux m'aventurer ailleurs. Donc oui, les personnes qui connaissent Kourage pourraient se sentir un peu déroutées car nous sommes moins dans la plaisanterie, mais si vous écoutez attentivement les chansons, vous trouverez toujours un peu de l'esprit de Kourage. Cela ajoute une autre dimension, une touche de folie supplémentaire, ce qui rend le projet encore plus original.
Tu as beaucoup parlé de la mort de Kourage, qui laisse place à Benoit Ouellet, et tu as encore récemment présenté Kourage comme un personnage inspiré par ses échecs personnels et sentimentaux. Est-ce un thème qui va disparaître ?
Je pense que cela restera toujours, car c'est un moteur de création. Je le fais depuis longtemps, mais je me sentais presque mal à l'aise de m'aventurer ailleurs avec Kourage. Maintenant, je peux explorer d'autres thèmes, y compris des sujets un peu plus sérieux, sans que cela soit nécessairement trop dramatique. Mais je veux que cela reste, même si je sens que j'ai un peu fait le tour de la question, cette projection dans une douleur amoureuse qui est complètement fictive : c'est un incroyable moteur de création.
Où te vois-tu avec cet album cet été ?
Pour commencer, cet été sera dédié à la promotion de l'album, donc j'aimerais faire quelques spectacles au moins. Si l'occasion se présente, participer à un petit festival à l'automne serait vraiment génial. Mais sinon, il est certain qu'il y aura un lancement quelque part en 2024. J'aimerais le faire en trois dates : dans le Bas-Saint-Laurent, à Montréal et à Québec.
Des idées pour la suite ?
J'ai plein d'idées en effet. Cela dépendra un peu de la réception de cet album, mais j'ai envie de créer avec d'autres artistes. C'est un peu la direction vers laquelle je me tourne également : faire des collaborations, m'entourer de personnes qui vont nourrir mes idées et enrichir le projet.
Nous vous invitons à suivre les pages de Kourage pour ne rien louper ! Petit rappel, son album Posthume sortira le 26 avril prochain :)
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