Permettre aux jeunes de la région de s’exprimer différemment avec l’art et la culture, c’est l’objectif que s’est lancé la Maison des jeunes de Rivière-du-Loup en mai dernier. Le Sonar les a accompagnés dans la réalisation de ce projet pour exposer plus de 40 jeunes à la musique, l’écriture, le théâtre et les arts visuels. On s’est assis avec Kathleen, Émilie et Josée du Dôme et Mathieu du Sonar pour faire le point sur cette belle collaboration.
Kathryn-Eve, William et Mathieu Boucher, au Sonar
Comment est né le projet?
É & K: Ça avait toujours fait partie des projets de la Maison des jeunes de vouloir intégrer des ateliers d’exploration et de création artistiques. Puis, il y a eu un appel d’offre pour un projet de santé mentale positive chez les 12-25 ans, donc on a voulu y intégrer l’art et la culture pour qu’ils puissent s’exprimer.
M: Puis le Sonar a toujours voulu avoir une clientèle jeunesse dans ses activités ne serait-ce que pour donner le goût à la culture. Le projet cadrait bien avec vers où on voulait se diversifier!
Comment se sont déroulées les différentes phases du projet?
É: Il y a eu trois phases: exploration, création et production. Pour la phase d’exploration, on a collaboré avec 5 artistes du coin pour réaliser des ateliers de danse, d’écriture, d’art visuel ou de théâtre, et puis des sorties culturelles liées à ces ateliers. Les artistes ont accompagné les jeunes tout le long, pour leur permettre d'aller plus loin, de leur expliquer et même de rencontrer les artistes derrière les spectacles ou des expositions qu’on est allé voir.
M: Après, y’a 5 jeunes qui ont participé aux phases de création et de production. L’idée, c’est d’avoir une œuvre tangible en mains à la fin du projet. Pour nos deux projets musicaux, ils avaient déjà des idées, donc je les ai accompagnés à mettre de l'ordre là-dedans, en utilisant des repères d’artistes ou de chansons qu’ils aiment déjà. Ça leur a permis de comprendre rapidement comment créer et organiser leurs idées.
Qu’est-ce que ça a permis aux jeunes d’accomplir?
K: Si je prends juste à l'atelier d'écriture, il y a des jeunes qui étaient stressés et un peu plus fermés. Marie-Claude Joanis a réussi à aller chercher des choses qu’on n’aurait été incapables d'aller chercher juste en discutant. Y’a des jeunes qui ont découvert qu'ils avaient un talent dans quelque chose et c'est vraiment valorisant. Puis il y en a d'autres pour qui ça a juste permis d’exprimer ce qu’ils n’arrivaient pas à exprimer en mots.
J: Il y a aussi eu beaucoup d'impacts de socialisation lors de la phase d’exploration. Un spectacle, c’est le fun parce que tout le monde se concentre en même temps sur la même chose, tu n’es pas regardé, ni vu, mais tu es là avec d'autres gens qui ont un intérêt commun et qui regardent la même chose. Donc ça leur a permis d'avoir des sujets de conversation après avoir vu les shows, d’être inspirés et de se sentir privilégiés de rencontrer les artistes. Et aussi, le sentiment d'accomplissement, découverte de passion et de soi-même.
K: Et même juste nous autres, on a vraiment aimé accompagner les jeunes dans ce tout ce processus, ça nous sort de notre zone de confort et ça renforce le lien avec les jeunes!
Une rencontre menée et rapportée par Malik Dehbi Talbot.