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Discussion avec Fyore

  • nathanielsayles
  • 22 mars
  • 2 min de lecture

Le Sonar : Comment présenterais-tu ta musique à quelqu'un qui ne te connaîtrais pas ?


Fyore : La musique que je fais avec Fyore est le résultat de mon exploration identitaire qui cherche à trouver l'équilibre entre mon identité québécoise et mon identité togolaise. On y trouve mon amour pour la langue québécoise et sa mélancolie attachante tout comme les rythmes afrobeat et afropop qui installent un rythme entrainant.


LS : Qu’est-ce qui a inspiré la création de ton EP «DZIDZI», quelle est l’histoire derrière ton inspiration ?


F : Ce EP est un bébé pandémique écrit dans le confinement qui raconte une trahison, et la manière avec laquelle on décide d'en guérir. DZIDZI signifie « naissance » en éwé. Cet EP parle du besoin de laisser mourir certaines parties de soi pour mieux renaître, comme un serpent qui abandonne sa mue pour révéler une nouvelle peau. C’est un processus de transformation, parfois douloureux, mais nécessaire pour avancer. Ce terme représente aussi la naissance du projet en lui-même, mon entrée dans l’industrie musicale avec une identité assumée.


LS : Nous avons remarqué que tu as un visuel assez frappant pour ta musique, et tu t'es présenté dans une entrevue pour Montréal Campus comme «un alien avec des tresses tentaculaires né dans le creux d’un baobab», comment tu souhaites te présenter à ton public avec cette identité ?


F : Pour moi, la musique est un terrain de jeu où je peux déconstruire et reconstruire mon identité. Cette image représente cette fusion entre mes origines et mon imaginaire. Le baobab est un symbole fort en Afrique, un arbre millénaire qui porte des histoires et des racines profondes et que fyore soit née dedans me lie directement à ces racines dès ma naissance. Mon visuel joue avec cette idée d’un être hybride, entre le rêve et la réalité, pour créer un espace où je peux m'offrir la liberté d'être ce que je veux dans un monde où je me sent alien.


LS : Nous avons eu droit à de nouvelles chansons lors de ton passage au Sonar, est-ce que tu travailles sur un nouveau projet ?


F : Oui, grâce au Conseil des arts du Québec, j'ai reçue une bourse pour la recherche et l'exploration me permettant d'entamer l'écriture de mon premier album. Un processus où je suis choyée d'avoir Ouri comme mentor dans mon apprentissage du beatmaking et de la réalisation, en plus d'être accompagné de Cedrik heynemand (qui a joué de la batterie pendant le spectacle) à la co-réalisation de nouvelle chansons. J'écris tellement, j'suis tellement ravie d'avoir cassée des nouvelles chansons au sonar, une magnifique espace, un public généreux, c'était un privilège.


LS : Merci beaucoup Fyore pour ton ouverture et ta présence!

 

 
 
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