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Discussion avec le band de l'heure : PasMort



Crédit Photo : Carbo Photographie Québec

Le Sonar : PasMort, c’est un projet qui est né au Bas-St-Laurent, qu’est-ce qui vous a amené à vous rassembler pour créer ensemble ? Quelle est votre histoire ?


PasMort : PasMort est un projet qui a commencé quelque part en 2020 quand Louis-Alexandre (Voix/Basse) et Jonathan (Voix/Guitare) ont commencé à écrire des chansons, surtout pour passer le temps. À un certain moment est arrivée l’envie de rendre le projet plus concret et Francis (batterie) a rejoint le groupe. Pas longtemps après, on a enregistré une première chanson qui s’est retrouvée sur une compilation produite par un ami de Québec et le feedback a été assez bon pour se dire qu’on tenait peut-être quelque chose. Entre-temps, Olivier (guitare), qui est un vieil ami du frère de Louis-Alexandre, est revenu vivre à Rivière-du-Loup et se cherchait une occasion de jouer de la musique et nous a contactés. La sauce a pogné tout de suite et on est un quatuor depuis ce temps-là. On a sorti notre premier album en 2022 pis c’est pas mal ça.


LS : Pourquoi avoir choisi ce nom pour vous représenter ? Vous avez un ton d’humour bien présent à travers vos chansons et vos performances, on suppose qu’il en est de même pour votre nom de band ?


PM : Pas vraiment en fait, c’est peut-être une des seules parties vraiment sérieuses. C’est un genre de mantra de reconnaissance dans une certaine mesure. On a été quand même impliqué pas mal dans des groupes punks à Québec et à Montréal dans notre vingtaine et, avec la fin des études, le début de nos carrières/familles et le retour en région, il y avait la peur de perdre cette partie-là de nos vies pour de bon. Donc, il y a une immense gratitude pour les opportunités qu’on a et de pouvoir continuer à faire des shows et à composer, d’être vivant créativement, donc “pas mort”. Être vivant, c’est quand même pas mal cool. C’est d’ailleurs pour ça que c’est écrit en 1 mot, c’est l’idée d’être vivant qui est importante. Ça marche bien aussi avec notre univers, on fait beaucoup référence au cinéma d’horreur dans nos chansons, donc ça fait un peu “titre de film de zombie” en même temps ou quelque chose dans le genre.


LS : Nous avons cru remarquer que vous allez sortir un nouvel EP le 20 novembre prochain, « C’est arrivé près de chez vous ». Voulez-vous nous décrire vos morceaux ?


PM : Progression dans la continuité ? Ça reste sur les bases de ce qu’on a placé sur le premier album, mais plus maîtrisé. On reste dans les chansons courtes (4 chansons en plus ou moins 7 minutes 30 secondes) et on les espère catchy. Les guitares sont plus travaillées et il y a plus d’ambition dans les structures des chansons. Au niveau des thèmes, ça reste notre univers absurde/culture pop qu’on continue d’explorer tranquillement pas vite. On raconte peut-être plus des histoires. On a axé notre écriture davantage sur le storytelling que sur la description. On est aussi super content d’avoir pu retravailler avec notre bon ami Mathieu Bossé, qui avait travaillé sur l’enregistrement de notre premier album. Il est incroyable, on voulait vraiment faire quelque chose de DIY, entre nous, presque caché. Avec une couple de micros et une roulette de tape, il a changé le sous-sol de Francis en genre de Abbey Road. Le mastering a été fait par Brad Boatright d’Audiosiege, qui a travaillé avec plein d’artistes qu’on aime comme The Armed, Samiam, Nails et Sleep. Il a même masterisé la trame sonore de Stranger Things ! On est super content du résultat, on n’a jamais aussi bien sonné ! Côté influence, ça reste toujours difficile à dire, quelque chose comme Rozwell Kid, Malajube, Alkaline Trio, Violent Soho, Dillinger Four pis un peu de Buzzcocks peut-être ?


LS : Chaque artiste a un processus créatif, avez-vous une manière de créer plus particulièrement ?


PM : C’est rien de bien spécial. Jonathan et Louis-Alexandre écrivent les paroles en tandem, ça devient parfois difficile avec le temps de savoir quelle ligne vient de quel cerveau, tellement le travail collaboratif est naturel. Le processus n’est cependant pas linéaire. Habituellement, ils vont s’asseoir ensemble, trouver une idée qu’ils trouvent comique ou un riff intéressant et ça va être amené au jam. Tout le monde contribue à l’écriture de la musique, l’embryon à deux devient un bébé à quatre, on réécrit l’idée originale, on ajoute des affaires, on jam des idées, on coupe des parties jusqu’à ce qu’on soit content du résultat et les gars terminent l’écriture des paroles. On essaye d’éviter d’allonger les chansons pour rien, de garder ça focus et d’éviter de répéter. Dépassé 2 minutes, on devient fatigué. Niveau thématique, on essaye plus d’être un groupe drôle qu’humoristique, on aime ça créer des histoires pis des personnages, on se fait surtout rire nous-mêmes, tant mieux si il y a d’autres personnes pour rire avec nous, mais ce n’est pas notre but premier. On n’a pas de revendications ou de message à partager, il y a déjà une armée de gens prêts à faire ça, et on n’est pas particulièrement triste ou malheureux, alors aussi bien écrire sur les druides, les vampires et la magie. Ça nous vient tout seul, alors pourquoi bouder notre plaisir ?


LS : Qu’est-ce que vous voulez devenir avec ce projet, c’est quoi vos aspirations pour l’avenir du band ?


PM : On n’a pas une ambition démesurée, avec la routine/job/famille/vie de tout le monde. Avoir notre petite place dans le microcosme du punk québécois nous remplit déjà de fierté et de gratitude. PasMort c’est autant une raison d’être créatif que d’aller voir des amis-es qu’on ne verrait pas sans la scène punk. Depuis que le band existe, on est incroyablement gâté. On a été nominé au GAMIQ pour meilleur album punk, on a joué 2 fois au « Pouzza Fest », on a fait de beaux shows un peu partout dans la province avec plein de monde cool et on en a encore une couple de beaux qui s’en viennent, donc de continuer à écrire/sortir des tounes, faire des séries de spectacles quand la vie nous le permet et on espère juste s’amuser autant que possible là-dedans.


LS : Vous avez déjà des shows de prévus pour l’automne, à travers le Québec et même une petite virée en Ontario, vous étiez à Rivière-du-Loup en fin septembre, êtes-vous en train de préparer une belle année 2025 avec la sortie de ce nouvel EP ?


PM : Il nous reste 3 belles dates pour 2024, oui une première fois hors Québec pour nous (Vankleek Hill, Ontario), Rouyn-Noranda et Montréal, alors déjà on va apprécier avant de penser à 2025. On aimerait ça refaire quelques shows au printemps pour célébrer le EP parce qu’on est présentement surtout en support à nos amis du groupe montréalais Capable ! qui viennent de sortir un excellent album sur Stomp Records, mais on veut rapidement retourner composer et enregistrer. Ça reste ce qui est le plus tangible pour nous et notre priorité, être ensemble dans le local et composer, et on verra pour la suite.


LS : Bonne chance les gars ! Continuez de créer avec autant d’humour et de passion.

 







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